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Stratégie des compagnies pétrolières et économie européenne : cas de BP et Shell
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1 décembre 2005

Shell en Afrique

Cameroun : Texaco achète Shell

Le Messager (Douala)
ACTUALITÉS
30 Novembre 2005
Publié sur le web le  1 Décembre 2005

By Par Souley ONOHIOLO

Shell-Cameroun a décidé de quitter le pays en cédant son patrimoine à Texaco-Cameroun.

Depuis que Shell Cameroun, a entrepris en douce, des négociations en vue de la cession de ses investissements humains et matériels à Texaco rien ne va plus dans cette compagnie. Ce qui tenait lieu de rumeur est devenu officiel par la ratification des accords de vente auprès des autorités camerounaises. Sont ainsi arrivés dans la ville de Douala, pour la signature de ce contrat, les Dg et autres responsables de Texaco et Shell de la zone Afrique. Conduite par le vice-président Afrique, la délégation de Texaco, avait aussi dans ses rangs, les responsables Afrique des Finances et celui des Ressources humaines. La délégation de Shell était conduite quant à elle par Georges Brunton, le président du groupe dans les 14 pays d'Afrique centrale et ceux de l'Afrique de l'Ouest avec en bonne place, Alain Carreau, le directeur général pour le Cameroun et bien d'autres Dg. Selon des sources bien introduites, les deux parties prenantes dans la transaction, ont tenu plusieurs réunions à Douala et Yaoundé.

Mésintelligence et mauvaise foi

Selon le personnel de la Shell, les négociations qui se sont passées en catimini, n'ont pas respecté les règles de l'art en la matière, pire encore, elles dégagent plusieurs irrégularités qui font l'objet de la contestation et de nombreuses craintes sur l'avenir du personnel qui sera reversé à la Texaco. " Cette démarche, quoique conforme aux usages en matière de cession est à considérer avec bémol dans le cas de Shell. On a encore en mémoire, ce qui s'est passé dans la cession entre total à Elf. Ce qui paraissait être au départ comme une fusion a été une filouterie car Total a fini par avaler Elf, dont on sait ce que sont devenus ses employés " hurle un cadre de Shell aux abois. C'est dans un contexte de crainte et de panique, que mis au parfum, le personnel s'est prioritairement rapproché du directeur général, Alain Carreau pour avoir des éclaircissements. Ce dernier souligne-t-on, brandissant les principes du Groupe Shell en matière de communication, a refusé de s'étendre sur le sujet. Il a également balayé d'un revers de la main la seconde préoccupation relative à la signature d'un protocole de séparation visant à désintéresser ceux qui ne comptaient pas intégrer la structure (Texaco ou autre...), rachetant Shell.

Devant l'incompétence du Directeur à satisfaire à cette doléance, solidaire et déterminé, le personnel a refusé de se faire vendre comme du bétail. Il a saisi les hautes instances du groupe Shell et les autorités camerounaises, les informant de leur intention d'entrer en grève permanente jusqu'à la signature du protocole de séparation. Une prompte réaction du ministre du travail a permis la mise en place d'une tripartite: employés représenté par les délégués du personnel, employeur représenté par le directeur général Alain Carreau et ministère du Travail représenté par une délégation des proches collaborateurs du ministre et de la délégation provinciale du Littoral.

Les premiers travaux du mercredi 23 novembre se sont déroulés dans une ambiance tendue. Usant du dilatoire pour éprouver les nerfs de " ses collaborateurs ", Alain Carreau et sa délégation, ont déconsidéré les propositions du personnel, qui ne constituaient pas pour eux, une priorité. Aussi ont-ils sollicité un autre rendez-vous, pour éviter le mouvement de grève du jeudi 24 novembre 2005. Malgré les multiples rendez-vous, du coté de Alain Carreau et sa délégation, il était clair qu'on faisait de la farce, tout ayant été prémédité et bien goupillé. " Tel que c'est parti, nous savons que même si nous sommes repris par Texaco, ce serait pour quels que temps. Car l'un après l'autre, on va nous zigouiller tous. C'est ce qui explique nos inquiétudes quant à l'issue réelle de la tripartite. D'où le souhait du personnel de ne pas être cédé comme une vulgaire pompe de carburant ou un vulgaire bâtiment " tranche un délégué du personnel de Shell.

Il affirme qu'à leur niveau, on souhaite la signature du protocole de séparation, l'organisation d'une liste officielle de départ pour permettre à Texaco (et autre...) de procéder à de nouveaux recrutements en fonctions de ses besoins. " Les diverses entrevues de la semaine avec les autorités camerounaises inhibé toute attente de voir être solutionnée nos réclamations. Or nous savons mesurer l'ampleur de l'incidence économique, tout comme nous sommes convaincus que cette cession n'augure pas des lendemains certains. Ces deux Géants ont des structures quasi-identiques et en aucun moment une homogénéisation paritaire ne pourrait se faire sans réduction du personnel ", rumine-t-on.

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Stratégie des compagnies pétrolières et économie européenne : cas de BP et Shell
  • Quelle est la stratégie des multinationales pétrolières dans le nouveau contexte du marché mondial du pétrole et quelle est la réponse des autorités publiques et des entreprises européennes face à cela ?
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